Manne quotidienne du Jeudi 10 Septembre 2020

Nazaréens de Dieu aujourd'hui ?

Pendant tous les jours du vœu de son Nazaréen, le rasoir ne passera pas sur sa tête ; jusqu'à l'accomplissement des jours pour lesquels il s'est séparé pour être à l'Éternel, il sera saint. Nombres 6.5

Un Israélite, au temps jadis, pouvait faire le vœu d'une manière formelle de se consacrer pour un temps à l'Éternel. Il observait alors un rituel solennel devant le sacrificateur avec des sacrifices. Ensuite, il devait respecter certaines obligations : s'abstenir de tout ce qui provenait de la vigne, ne pas se couper les cheveux,  ne pas toucher un mort.

Bien entendu,  ces prescriptions doivent être considérées par nous sous un angle spirituel. Nous ne recherchons pas la sainteté par l'observance des rites puisque notre sainteté repose sur l'oeuvre parfaite de Jésus-Christ. Notre consécration à Dieu est d'abord celle de notre cœur,  provenant "du renouvellement de notre intelligence" Romains 12.2.

Dans bien des domaines de la vie courante,  l'abandon de certaines choses est indispensable lorsqu'on se consacre à une tâche ou à une cause. L'athlète de haut niveau,  le chercheur passionné,  celui qui accepte une mission importante,  tous doivent abandonner ce qui pourrait les détourner de leur engagement ; il doivent pour ainsi dire renoncer à tel ou tel aspect agréable de leur vie pour une consécration totale à leur sport, à leur recherche,  à leur mission. C'est une faible image de la consécration à Dieu et de sa conséquence : le renoncement à des choses légitimes,  pour lui conserver toutes nos affections, toute notre vie. Comme le Nazaréen, nous devons refuser ce qui excite la chair (représenté par le vin et les boissons fortes), juger en nous toute poursuite de grandeur personnelle dans le monde (les cheveux longs sont un signe d'humiliation pour un homme) et aussi fuir le mal qui souille toujours l'âme (contact avec un mort). 

Si nous nous engageons seulement par devoir, ou pour être bien vus de nos frères,  nous devenons comme les Pharisiens dont le nom signifie "séparés" , notre "nazaréat" est alors extérieur et ne produit qu'un esprit de supériorité,  orgueil,  et propre justice.

La véritable consécration à Dieu, volontaire,  par pur amour pour lui est source de bonheur et de joie, Paul était un Nazaréen de cœur, il pouvait dire : "Pour moi, vivre, c'est Christ" (Philippiens 1.21). Même en prison pour la cause de Christ, il était le plus heureux des hommes !

Josias G. APLOGAN, Pasteur de l'Église ACC